samedi 6 mai 2017

Semi Marathon de Montagne de Bera (Pays Basque)


Le 9 Avril dernier, je me rendais dans le sud accompagné de mon ami Romain, voulant me faire découvrir cette belle région du Pays Basque. Nous allons participer à la course de montagne de la ville de Bera, parcours de 21km et 1700+, longeant la frontière Française. Course Espagnole élitiste, le gratin est présent, 500 dossards qui partent en moins d'une heure, bref va falloir courir vite !


Après quasiment 11h de route nous arrivons le samedi en fin d'après midi enfin à destination. Nous faisons quelques couses, puis on passe au retrait des dossards pour prendre un peu la température. Un petit tour à la plage (et oui il fait 30 degrés) on fait trempette puis on rentre à l’hôtel, on passe une soirée tranquille puis on se couche tôt pour un réveil à 6h dimanche matin.


Jour J : On déjeune cool puis on prendre la route du départ. C'est blindé de monde, difficile de trouver une place. On s'échauffe bien 15 minutes pour une fois puis on se met en première ligne sur la ligne. Traditions oblige, un jeune homme nous fait 2 minutes de danse traditionnel Basque, puis il est l'heure du compte à rebours. Les gars sont affutés de ouf et concentrés, ça va être chaud !


Top départ, nous partons à toute allure dans les rues de Bera. Je regarde ma montre,nous sommes à 3'20'' au kilo et nous sommes milieu de peloton... J'hallucine à ce moment là, en France c'est pas comme ça. 1 petit kilomètre de plat puis on attaque dans le vif du sujet avec une montée sèche à fort pourcentage. Je tiens un bon rythme pendant quelques kilomètres puis d'un coup plus rien, vidé, plus de bonhomme (le corps n'était pas habitué à des montées sèches comme ça).


Je marche, je suffoque à cause de la chaleur... Romain me double et je ne le reverrais plus. C'est simple à partir de ce moment là je ne doublerais plus jamais personne jusqu'à la fin de la course, en revanche je vais me fais doubler par 2, par 5, par 10... Premier sommet du Manttal atteint avec de très grosses difficultés, la descente fait du bien au moral même si ça tape beaucoup. Pas mal de radada cassant et une nouvelle montée bien sèche jusqu'à la petite Rhune...


Nouvelle descente puis là y'a plus de question à se poser, la dernière grosse montée m'attends pour atteindre le sommet emblématique de la course La Rhune. Puis ensuite c'est descente jusqu’à l'arrivée. L'ambiance depuis le début de la course est juste mythique, ça hurle dans tous les senses, ça tape dans les mains, les bénévoles sont au top bref l’ambiance Basque je la retiendrais.


Je vois les étoiles sur cette pente à 40% de moyenne droit dedans pour arriver à ce dernier sommet. Franchement j'arrive en haut je suis dans un mal pas possible, même si c'est extrêmement beau là haut, je n'arrive pas a profiter. Et la descente qui suit n'en parlons pas, c'est un supplice, j'ai mal au dos, mes pieds tapent au bout de mes chaussures, bref un carnage physique et mental. J'arrive enfin dans les rues de Bera, heureusement que les encouragements des gens redonne le sourire. Je franchis la ligne en 2h29, en mode footing avec l'impression d'avoir couru un 60km et les jambes qui flageolent, je ne tiens plus debout. Ca fait bien longtemps que je n'ai pas terminé dans le milieu de classement à une course.


Petite douche, puis on est repartie pour 11h de route retour. Ce fut malgré tout une très bonne expérience cette course Basque, rien a voir avec la France, que ce soit niveau organisation, ambiance et des coureurs présents. A refaire sans modération ! Concernant ma perf perso, rien a dire, il faut arrêter de pleurer, je m'entraine pas, j'ai pas de résultat c'est normal, maintenant next.

mercredi 5 avril 2017

La saison 2017 a du mal à se lancer !

3 mois d'absence sur le blog, tout simplement parce que pendant 3 mois j'ai connu les blessures et la démotivation totale... Changement de boulot, déménagement, ça prend de la place mine de rien !

On remonte à Janvier, aux 10km de Nice ou je termine la course avec un chrono très encourageant mais également avec une déchirure au mollet. S'en suit, 1 mois de coupure, puis c'était l'heure de la reprise... Normalement pour une reprise on a les crocs, on a la niak... Et bien là pas du tout, je me suis laissé emporter par un petit rythme, par une immense flemme, préférant manger et rester devant l'ordinateur sur le canapé. Le peu de sortie que je faisais je me forçais vraiment, j'avais pas du tout l'envie de mettre les baskets ou de monter sur la selle.


Bref, 3 mois d'arrêt ponctué de quelques sorties par çi par là a plus ou moins 1h à 2h d'entrainement par semaine. 5 kilos en plus, et une motivation qui revient de jour en jour à présent, mais qui n'est pas totalement reconquise. Que vous dire de ces 3 mois ? J'ai perdu énormément en souffle ainsi qu'en vitesse de base. La montée j'en parle même pas, je n'arrive plus à courir à la Bastille (Grenoble) sans marcher au moins une fois alors que j'ai un rythme de 8min au kilo limite...

3 compétitions en 3 weekends, un petit 10km vallonné dans le Nord Isère, un 14km avec 500+ du coter de Grenoble, le Lyon Urban Trail format 14km et 500+ également. Pas de compte rendu sur ces courses, car il n'y a pas grand chose à raconter. Départ rapide pensant que je pourrais jouer un TOP10 à chaque fois, suffocation au bout de 3km, énorme coup de moins bien au bout de 5km, puis le combat avec moi même jusqu’à la fin pour ne pas marcher ou abandonner, rien de bien glorieux ! Alors certes vous me direz que mes résultats ne sont pas dégueulasse vu comment je me caresse depuis 3 mois mais bon, ça fait quand même sacrément mal au cœur de voir à quel point j'ai perdu...

Petit post pour pleurer un peu, en espérant que je retrouve la motivation d'antan avec mon retour sur Lyon et avec les beaux jours qui arrivent ! A bientôt sur les sentiers.

dimanche 22 janvier 2017

La Prom' Classic : les 10km de Nice

Début Janvier, je me retrouve en vacance dans le sud à Nice, avec ma chérie pour quelques jours. Cela fait un mois que je me tue sur la piste d’athlétisme à Grenoble à enchaîner les séances de fractionnés et les seuils longs. J'ai donc les crocs, et comme par hasard, le dimanche juste avant de rentrer il y a les fameux 10km de Nice très populaire. Il fait beau, il fait chaud (10 degrés), nous partons dimanche après midi, je me dis qu'un petit 10km rapide pour voir ou j'en suis en début de saison ça peut être pas trop mal !

Mon précédent record s'est fait sur la Corrida de Sassenage en Novembre 2015, j'avais sortie un 10km en 36min54 contre toute attente. J'étais passé de 39min10 à ça, en un rien de temps et sans spécialement travailler la vitesse a l'entrainement. Bref je n'ai pas compris ce jour là. Du coup je me dis, record a battre, j'en ai les capacités, j'ai d’excellentes sensations à l'entrainement, ça va vite, je peux le faire.


Le jour J

Le réveil sonne à 7h, je me prépare tranquillement dans le salon le temps que ma chérie se réveille doucement. Nous prenons ensuite la voiture pour nous garer en parking sous terrain dans le centre ville et ainsi nous rapprocher du tramway. On arrive sur place avec seulement 15 minutes d'avance avant le départ. Le temps de passer au contrôle des sacs et fouille des personnes il me reste moins de 10 minutes pour ''m'échauffer'' un minimum et sauter la barrière pour rejoindre mon SAS blindé de monde...

Je fais 2 ou 3 accélérations histoire de, puis je me faufile dans les premières lignes du départ. Je suis en débardeur il fait frais mais c'est supportable. Je pensais que le coup de sifflet allait se faire là ou nous étions mais au final nous avons un départ fictif de 1km a faire en trottinant à 6' au kilo pour rejoindre un autre départ. C'est pas plus mal ça me permet de chauffer les jambes. La pression monte petit à petit, je n'aime pas ce genre d’effort, court, violent et intense, pas le temps de réfléchir il faut juste courir le plus vite possible en se gérant un minimum, tout est dans la tête.


Le speaker annonce le départ puis c'est partie !!! Il y a des personnes autour de moi qui n'ont absolument rien a faire dans ce SAS (35'-38') car il partent en trottinant tranquille et du coup il créent des petits bouchons, nous sommes obligé de slalomer entre les coureurs, et du coup j'ai l'impression d'avoir raté mon départ. Au bout de 1km je trouve une bonne foulée ainsi qu'un bon groupe à suivre. Nous sommes a 3'30 au kilo, les jambes sont bonnes, le souffle est court, tout est dans le vert pour le moment.

Tout roule bien jusqu’à la bifurcation au KM5 ou la je commence a prendre un petit coup de moue. je descends à une moyenne de 3'45/3'50. Puis arrive le KM7 et là je ne comprend plus rien a ce qu'il m'arrive. Une grosse pointe dans le mollet survient d'un seul coup, je boite comme pas possible, je pense tout de suite a une crampe mais non, ça me fais beaucoup plus mal qu'une crampe. Je fais avec, il est hors de question d'abandonner sur un 10km ou de marcher, j'avais une bonne allure jusqu’à maintenant ce n'est pas pour tout gâcher. Puis comme si la douleur au mollet ne suffisait pas, je chope un éééénorme mal de ventre a m'en faire dessus. Littéralement une descente d'organe...

Je serre les dents (et les fesses lol) pour garder une foulée correct et surtout une allure correct, mais rien n'y fait, je passe le KM8 en 4'05 au kilo, je prends un coup au moral et rien ne s'arrange niveau gastrique, même ça empire. KM9 nous passons sous le long tunnel ou nous avons fait le kilomètre d'échauffement, je sais que c'est bientôt la fin, la foulée devient plus ample naturellement, je retrouve une allure de 3'45 puis je franchis cette ligne d'arrivée blindé de monde en 37'03''. Sur le moment je suis très déçu, car je sais que j'aurais pu exploser mon record d'au moins 30 secondes si je n'avais pas eu tous ces soucis...


Le pire c'est d'arriver à un 10km avec les jambes complètement mortes, mais le cardio complètement frais. Normalement, tu dois finir un 10km avec le gout du sang dans la bouche, au bords de tomber dans les pommes, mais là c'est tout l'inverse, j'ai arrêté mon chrono et j'ai marché et respiré comme si je venais de faire mon petit footing en endurance fondamentale... Bref je sais que je peux mieux faire, il faut voir le bon coter des choses, ça m'encourage à me dire que je suis en forme et que le travail sur piste paie !

Dernièrement j'ai complètement remodelé ma saison, à la base je devais faire une saison complète sur triathlon et garder quelques trail court pour le plaisir, mais je me suis rendu compte que je n'aime pas tellement la vitesse, enfin disons que je ne prends aucun plaisir. Du coup pour cette saison j'ai décidé de revenir ''à la source'' et de me relancer sur du trail longue distance (pas plus de 75km). Je sais bien que ce n'est pas mon fort, que je me ferais pas de ''performance'' mais au moins j'aurais le plaisir de courir de longues heures dans de superbes paysages, et au final c'est ça qui compte !

Merci à ma chérie qui a supporté le froid en m'attendant avec mes affaires durant toute la course !!! :)